Deux ans après Chat GPT, où en est-on?

Cela fait deux ans que ChatGPT s’est fait connaitre auprès du grand public. Le coup de tonnerre provoqué a logiquement atteint le monde de l’enseignement. D’autant que l’outil créé par la société OpenAI a très vite été suivi par d’autres programmes d’intelligence artificielle. Différents domaines - musique, images, vidéo - sont notamment concernés.

Face aux nombreux questionnements que l’IA soulève, l’école genevoise n’est pas restée les bras croisés. Prendre en compte cette nouvelle réalité, pour ne pas subir de changements de pratiques pédagogiques induits par l’IA, mais pour en cadrer l’usage lorsqu’il peut être pertinent, s’est en effet vite avéré une nécessité.

Le DIP a rapidement proposé deux analyses, lesquelles viennent d’être mises à jour. La première parle des risques et opportunités de l'intelligence artificielle dans un contexte scolaire. La seconde envisage quelques usages concrets pour l’enseignement.

Plusieurs formations, en ligne ou en présentiel, ont également vu le jour. Elles sont accessibles sur le site de la formation continue du DIP et sur celui des formations en ligne. Plusieurs formations tels que des mercredis à thèmes ou des rencontres dans le club IA seront d'ailleurs proposées durant toute l'année scolaire afin de permettre au personnel enseignant de cerner le mieux possible cette nouvelle donne.

Une attention particulière a également été apportée à la lutte contre le plagiat, notamment à travers la mise à disposition du nouvel outil du programme de Compilatio, Magister+.

Par ailleurs, tous les établissements de l’ESII ont accueilli une formation obligatoire pour l’ensemble de leur personnel enseignant sous forme de conférence, suivie de discussions.

Parallèlement, la direction générale de l'ESII a créé un groupe de travail lequel a produit différents documents de référence, dont une communication à destination des élèves sur les usages scolaires des IA.

Et c’est justement dans ce cadre que nous suivons de nombreux projets en lien avec de l’IA: en langues comme en sciences, des enseignantes et enseignants explorent de nouvelles pistes pédagogiques et autres modalités d’enseignement et d’apprentissage.

Enfin, l’Etat de Genève a récemment adressé à l’ensemble de ces collaboratrices et collaborateurs, personnel enseignant compris, un parcours de sensibilisation à l’IA.

L’objectif de tout ceci, soulignons-le à nouveau, vise avant tout à permettre aux enseignantes et enseignants d’appréhender l’IA de manière réfléchie et circonstanciée. Il s’agit non seulement d’avoir conscience des risques – plagiat, fausses informations, paresse intellectuelle, etc. – mais également d’utiliser à bon escient cette nouvelle technologie numérique.